Des organisations pour apprendre. Tentative de contribution à l’idée de « ville apprenante »

Des organisations pour apprendre. Tentative de contribution à l’idée de « ville apprenante »

Solveig Fernagu-Oudet

 

1ères lignes de l’article 

La question du développement des compétences a envahi tous les discours, a-t-elle pour autant envahi les pratiques ? Telle pourrait être la question à laquelle nous aurions pu tenter de répondre au cours de cet article. Car, si en définitive les références traitant des compétences sont nombreuses (plus de deux millions de références sur google, près de 800 ouvrages et quelques milliers d’articles scientifiques ou de vulgarisation), la question de leur développement reste, pour beaucoup, encore un mystère. Les compétences sont multiformes et fonctionnent comme des « attracteurs étranges »1 que l’on cherche tant bien que mal à apprivoiser par le biais d’ingénieries pédagogiques ou de formations tournées vers le travail. Il faut dire que pendant longtemps le développement des compétences a été pensé en dehors du système de travail, déconnecté des milieux dans lesquels ces dernières allaient être mobilisées. Or, la recherche a permis de montrer que celles-ci ne peuvent se construire en dehors de l’action, pour exister elles ont besoin d’être opérationnelles contrairement aux savoirs et aux connaissances qui peuvent être détenus indépendamment de leur mise en oeuvre. Elles sont le fruit d’une rencontre entre un individu (ou un collectif) et un environnement qui lesrend contextuelles, contingentes et situées.

Solveig Fernagu Oudet, Des organisations pour apprendre. Tentative de contribution

à l'idée de « ville apprenante » , Spécificités 2010/1 (N° 3), p. 19-38.

DOI 10.3917/spec.003.0019

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Publié le 17/03/2020
Modifié le 17/03/2020